DU LOUP AU CHIEN : ÉVOLUTION
Les généticiens ont retracé l’origine du chien depuis 40 à 50 millions d’années lorsque les carnivores modernes ont émergé de deux “superfamilles” connues sous le nom de Canoidea et feloidea. Le clan Canoidea a évolué vers une large gamme d’espèces, depuis les canidés comme le chien, le chacal et le renard arctique jusqu’à des mammifères comme la moufette, le panda géant ou le morse. 1.
L’ossature du chien est la même, qu’il s’agisse d’un labrador, un boxer ou un Yorkshire Terrier.
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Le squelette d’un chien. |
Le squelette d’un loup est identique. *3.
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Le squelette d’un loup. |
Il est donc démontré que le chien a été domestiqué par l’homme il y a quelque 15 000 années. Une tombe à Ein -Mallaha en Israël datant de 12 000 ans à 10 000 avant notre ère contenait le squelette d’une femme berçant un chiot. 4.
Les premiers restes archéologiques de chiens en Europe ont été trouvés à Star Carr dans le Yorkshire. Les os de chiens qui s’y trouvent datent de 7000 avant notre ère. [5]
L’opinion la plus largement répandue est que le loup est devenu un chien lorsque nos ancêtres ont recruté ces canidés pour tirer profit de ses excellentes capacités, en particulier de son sens aigu de l’odorat et de sa capacité à se déplacer et de s’orienter sur de longues distances. D’autres, toutefois, soutiennent que le changement s’est produit alors que les loups vivaient comme voisins de l’homme plutôt que comme compagnon domestique. Selon leur théorie, le loup n’aurait jamais eu le tempérament de vivre avec les humains, mais certains ont pu avoir l’audace de commencer à vivre des restes que les hommes jetaient. Ces loups suffisamment confiants pour vivre à proximité à l’homme comme celui-ci auraient eu beaucoup de succès et évoluèrent de façon à être de plus en plus compatibles avec leurs nouveaux voisins. Les loups qui se méfiaient de l’homme, cependant, continuèrent leur vie séparément et restent essentiellement la même créature que nous voyons aujourd’hui dans la nature. 6.
(relecture en cours)
DE L’EST À L’OUEST: COMMENT LES CHIENS SE SONT DISSÉMINÉS SUR TOUTE LA TERRE
DE VIEILLES CONNAISSANCES : LE CHIEN ET LES ANCIENNES CIVILISATIONS
Les anciens Égyptiens vénéraient les chiens. Quand un chien mourrait de causes naturelles chaque occupant de sa maison se rasait tout le corps, y compris la tête. 10
Dans la Grèce antique, les chiens étaient considérés comme des génies. Platon, pas moins, disait que son chien était “un amoureux de l’apprentissage” et “une bête digne d’étonnement” tandis que Socrate fit un discours dans lequel il expliquait que son animal de compagnie était «un vrai philosophe».
L’historien grec Thucydide, en revanche, estimait que les chiens avaient le pouvoir de détecter les tremblements de terre. Il a décrit comment, quelques jours avant qu’un tremblement de terre cataclysmique ruina la ville de Helice, les chiens – avec les rats, les serpents et les belettes – avaient abandonné la place en masse. Thucydide était convaincu que les chiens savaient ce qui allait advenir et étaient partis pour sauver leur vie. [11]
Les Romains ont inventé la première pancarte “attention au chien”. Des écriteaux portant l’inscription “Cave Canem” ont été trouvés à Rome et Pompéi. Ces signes avaient pour but de protéger les chiens plutôt que les citoyens, cependant. Les historiens pensent qu’ils ont été destinés à éviter aux gens de marcher sur les petits lévriers italiens qui étaient populaires à l’époque. [12]
Les Romains ont été les premiers à se servir de la haute intelligence du chien en les utilisant comme chien d’aveugle. Sur le mur d’une maison enterrée dans les cendres pendant la célèbre éruption du Vésuve à Pompéi on voit la représentation d’un aveugle avec une canne mené par un petit chien, datant de 74 avant J.C. [13]
On pourrait les appeler des frères de lait.
Les chiens ont été si bien intégrés dans la société humaine en Amérique du Sud que les femmes donnent souvent le sein aux chiots orphelins. Elles les allaitent les quatre premières semaines, jusqu’au sevrage. [14]
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Un dingo sauvage, photographié au Zoo de Perth, en Australie, 2005. |
Les dingos sauvages sont en fait des descendants des chiens domestiques.
Les chercheurs pensent que leurs ancêtres sont arrivés en Australie sur des bateaux de commerce en même temps que leurs propriétaires autour de 4000 av. J.C.
À cette époque, ils étaient probablement des sources de nourriture, ce qui explique pourquoi certains d’entre eux se sont enfuit dans la brousse où ils sont retourné à l’état sauvage. [15]
En revanche, le chien polynésien ou “kuri”, qui est arrivé en Nouvelle-Zélande avec les Maoris quand ils s’y sont installés, est resté un animal domestique dans ces îles, même si les Maoris considèrent leurs kuris comme une gourmandise et en mangent régulièrement. [16]
Références
- Nature 276, 608-610, 1978
- Réunion annuelle de l’Association américaine pour l’Avancement des Sciences, à Seattle, Washington, 2004, rapportée dans le New Scientist en ligne, 16 février 2004
- Perlson, J, The Dog: An Historical, Psychological and Personality Study, Vantage Press, New York, 1968
- Long, JL, Introduced Mammals of the World, CABI Publishing, 2003, p254
- Survey of Ophthalmology 48, 452-458.
- Science 298, 1613-1616.
- Davis, S, The Archaeology of Animals, Yale University Press, 1987.
- The Genetics of the Dog, A Ruvinsky and J Sampson, Ed., CABI, Oxfordshire, 2001, p2-3
- The Waltham Book of Cat & Dog Behaviour, Edited by C Thorne, Pergamon Press, Oxford, 1992, p31
- The Waltham Book of Cat & Dog Behaviour, Edited by C Thorne, Pergamon Press, Oxford, 1992. p2
- New Scientist, 17 Février 2007. vol 193, no 2591
- Science, vol 298 du no 5598, Novembre 22, 2002
- Schwartz, Marion, A History of Dogs in the Early Americas, Yale University Press, 1997
- The domestic cat: The Biology of its Behaviour (ed. D. C. Turner & P. Bateson): Cambridge University Press, p185
- R & L, Coppinger, Dogs, A New Understanding of Canine Origin, Behavior and Evolution, University of Chicago, 2002 & Science 298, 1540 – 1542.
- Science, 276, 1687-89, Science 298, 1613-1616 & The Genetics of the Dog, A Ruvinsky and J Sampson, Ed., CABI, Oxfordshire, 2001 & New York Times, Feb 4, 2007