Le squelette du chien est la charpente du corps, où s’insèrent les muscles par leurs prolongements : les tendons. Le squelette protège le cerveau et la moelle épinière ainsi que les poumons, grâce à la cage thoracique. Le crâne abrite le cerveau, les organes des sens, la glande hypophyse, véritable chef d’orchestre du système endocrinien.
La colonne vertébrale comprend les vertèbres cervicales, les vertèbres thoraciques, les vertèbres lombaires, les sacrées et les coccygiennes. Les treize paires de côtes s’insèrent sur les vertèbres thoraciques en haut et sur le sternum à leur base, sauf la dernière paire, appelée « côtes flottantes », qui reste libre dans le tissu mou.
Le membre antérieur comprend l’omoplate, l’humérus, le radius cubitus, le carpe, le métacarpe et les phalanges. Le bassin, soudé aux vertèbres sacrées, débute le membre postérieur. Le fémur se prolonge par le tibia et le péroné, séparés du fémur par l’articulation complexe du genou, formée par la rotule et les ménisques. La jambe se termine par le tarse, le métatarse et la phalange. Chez le chien mâle, il existe un os supplémentaire : l’os pénien, situé dans la verge.
Les aplombs du chien désignent la disposition des membres par rapport à des lignes verticales imaginaires. Pour le membre antérieur, la verticale part de la pointe de l’épaule, et pour le membre postérieur de la pointe de la fesse.
Lors de l’exposition, le juge examine et note les aplombs, de face, de profil et de l’arrière. De profil, si la verticale passe en arrière du membre, on dit que le chien est campé ; si la verticale passe au contraire en avant du membre, on dit que le chien est sous lui.
Vu de face ou de l’arrière, si les membres sont déviés à l’intérieur des verticales, le chien est dit serré de l’avant ou de l’arrière suivant qu’il s’agit du membre antérieur ou du membre postérieur. On dit d’un chien qu’il est cagneux si ses pieds sont déviés à l’intérieur, et panard si ses pieds sont déviés à l’extérieur.
La peau du chien a un rôle de protection contre les variations de température, contre les pertes d’eau, contre les traumatismes et les microbes… La peau contient de nombreux nerfs qui informent le cerveau par le toucher, mais le sens tactile est bien moins développé chez le chien que chez l’homme. La peau est formée par l’hypoderme, le derme et l’épiderme :
L’hypoderme est la couche la plus profonde de la peau. C’est un tissu très riche en graisse qui donne à la peau du chien une grande souplesse. Son épaisseur n’est pas identique à tous les endroits du corps. L’hypoderme est très épais au niveau du garrot, par exemple, région que le vétérinaire choisit souvent pour les piqûres. C’est dans l’hypoderme que sont stockées les graisses en excès chez les chiens obèses.
Le derme est situé au-dessus de l’hypoderme. C’est une couche de tissu conjonctif qui protège le corps des coups grâce à son élasticité.
L’épiderme est la couche extérieure de la peau. Les cellules au contact de l’air sont des cellules mortes qui desquament et sont renouvelées au fur et à mesure de leur desquamation. Les pellicules sont provoquées par une trop forte desquamation.
Les poils de chien prennent naissance dans le derme. La taille et la consistance des poils du chien sont différentes suivant l’endroit du corps où ils sont implantés. À chaque poil est annexée une glande sébacée qui sécrète du sébum, substance grasse qui protège le pelage. Le poil se redresse sous l’action d’un minuscule muscle, par exemple si le chien est agressif, et gonfle sa fourrure pour se grandir.
Pour refroidir le corps, l’homme transpire, et le chien halète. En fait le chien transpire aussi, mais seulement par les coussinets plantaires et la truffe où sont situées quelques glandes sudoripares, ou glandes de la sueur.
Votre chien perd forcément ses poils au cours de la mue saisonnière (le printemps et l’automne) afin de remplacer une partie de son pelage. Cela va sans dire, les chiens à poil long perdent plus de poils que les chien au pelage ras. La chienne en gestation ou qui vient de mettre bas a également tendance à perdre plus de poils.
Il se peut également que votre chien perde ses poils à cause de troubles de la santé. Plusieurs maladies de peau du chien peuvent provoquer la chute des poils comme la Teigne (un champignon qui se nourrit de la kératine du poil) qui se transmet à l’Homme et aux autres animaux. la démodécie, lagale du chien ou encore la dermatite sont d’autres maladies de peau qui peuvent provoquer la chute de poils du chien.
Des maladies hormonales comme le diabète sucré du chien, l’hypercorticisme, l’hypothyroïdie ou l’hyperoestrogénisme peuvent également faire perdre ses poils au chien. En effet ces hormones ont pour fonction de réguler la pousse du poil.
Les chien peut souffrir d’une chute de poils à cause d’une mauvaise alimentation. On note ainsi le manque de protéines, d’acides gras ou de vitamine A comme responsables.
Portez également attention aux traitements que vous donnez à votre chien, il se peut que sa peau ne les tolère pas. Il arrive également que la chute du poil soit due à une allergie du chien.
L’appareil digestif du chien comprend les différents organes qui interviennent dans la digestion, de la bouche jusqu’à l’anus, ainsi que les glandes digestives, comme le foie et le pancréas.
Les aliments sont broyés dans la bouche par les dents, et imbibés de salive avant d’être avalés. Le chien avale très vite des morceaux assez gros sans mastiquer beaucoup.
Les glandes salivaires, nombreuses, sécrètent la salive qui agit en humidifiant et en lubrifiant les aliments.
Les enzymes contenues dans la salive débutent le phénomène de digestion de certains constituants des aliments. Le bol alimentaire passe ensuite dans le pharynx, carrefour des voies respiratoires et digestives, puis dans l’oesophage jusqu’à l’estomac.
La musculature de l’oesophage permet l’avancée des aliments dans sa lumière, mais il n’a aucun rôle dans la digestion.
L’estomac du chien est assez petit, sa contenance est de l’ordre de un à deux litres. Mais l’estomac est un organe très dilatable. Le chien peut avaler de grandes quantités de nourriture, son estomac va se dilater et son ventre se gonfler.
Les glandes de l’estomac sécrètent des enzymes extrêmement puissantes, ainsi que des acides capables de digérer ce que le chien a avalé. La musculature de l’estomac aide à la digestion et à la progression des aliments dans le tube digestif vers l’intestin grêle.
Celui-ci mesure environ six fois la longueur du chien, soit plus de trois mètres… C’est dans l’intestin grêle que se déverse la bile sécrétée par le foie et les sucs pancréatiques.
Sur toute sa longueur, l’intestin grêle est parsemé de glandes favorisant la digestion.
La digestion s’achève dans le gros intestin, où les matières fécales se forment. Dans le gros intestin sont également synthétisées de nombreuses vitamines essentielles à l’organisme.
Le rectum termine le tube digestif. Dans cette portion, les fèces sont stockées jusqu’à leur expulsion.
Deux glandes situées de part et d’autre du rectum, les glandes anales, sécrètent un produit gras et malodorant qui sert à lubrifier le passage des matières fécales. Le foie du chien est composé de quatre lobes hépatiques. Les fonctions du foie sont nombreuses et variées : synthèse des lipides, des albumines, synthèse de l’urée, de l’acide urique, synthèse des agents de la coagulation sanguine. Le foie sert de réservoir pour le sang et les vitamines ; c’est aussi l’organe qui détruit les toxines.
Les cellules du foie sécrètent la bile qui est stockée dans la vésicule biliaire, avant de se déverser dans l’intestin grêle. La bile sert essentiellement à digérer les graisses.
Le pancréas sécrète le suc pancréatique qui permet la dégradation des aliments grâce aux nombreuses enzymes qu’il contient.
Le pancréas sécrète également l’insuline et le glucagon, hormones de la régulation de la glycémie.
Le coeur du chien fonctionne comme une pompe qui distribue le sang dans tout le corps, par les artères et les veines. Le coeur comprend deux oreillettes et deux ventricules. Le coeur gauche et le coeur droit ne communiquent pas, sauf dans certains cas pathologiques.
Le sang enrichi en oxygène gagne, par la voie artérielle, les organes du corps. L’oxygène est utilisé par les cellules de tous les organes comme source d’énergie. Le sang s’appauvrit en oxygène et s’enrichit en gaz carbonique. Par la voie veineuse, le sang retourne aux poumons pour éliminer le gaz carbonique et refaire le plein d’oxygène, et ainsi de suite à chaque seconde de la vie, de la naissance jusqu’à la mort.
Quelle machine merveilleuse que ce coeur qui bat régulièrement en s’adaptant aux besoins de l’organisme tout au long de la vie du chien ! Lorsque le chien fait un effort, les besoins en oxygène des muscles augmentent, et le coeur s’adapte en augmentant la fréquence cardiaque. Au repos, les besoins diminuent, et le coeur ralentit grâce à un système complexe de régulation des battements cardiaques.
La fréquence cardiaque varie également avec l’âge du chien, son état physiologique et sa taille. On a remarqué, chez la plupart des chiens de petite taille, une fréquence cardiaque supérieure à la moyenne. Les anomalies cardiaques de naissance existent chez les chiots. Elles seront détectées lors de la première visite chez le vétérinaire, par exemple au moment du premier vaccin.
Pour examiner le coeur, le vétérinaire utilise un stéthoscope, afin de détecter un bruit anormal, encore appelé souffle cardiaque. La radiographie, l’échographie et l’électrocardiogramme sont utilisés pour préciser le diagnostic.
La bouche du chien est tapissée par la muqueuse buccale. Dix glandes salivaires s’y déversent par leurs canaux excréteurs : deux glandes protides, deux glandes maxillaires, deux glandes sous-maxillaires, deux glandes sublinguales, et deux glandes molaires. La salive contient de nombreuses enzymes qui débutent la digestion. Les dents s’implantent profondément dans la mâchoire.
Chez le chien, on compte trente-deux dents de lait et quarante-deux dents d’adulte. Les dents de lait apparaissent en tout premier puis tombent et sont remplacées par des dents d’adulte. L’examen de la dentition permet de déterminer l’âge du chien, car les dents s’usent et leur degré d’usure est proportionnel à leur âge, sauf dans quelques cas particuliers, comme les chiens qui rongent des cailloux, ce qui provoque une usure prématurée.
- à la naissance, le chiot n’a pas de dents
- du 15e au 21e jour : apparition des incisives et des canines supérieures
- du 21e au 30e jour : apparition des incisives et canines inférieures
- de la 3e à la 5e semaine : apparition des molaires de lait
- à 4 mois : remplacement des pinces de lait
- à 4 ou 5 mois : remplacement des mitoyennes de lait
- à 5 mois : remplacement des coins et des canines de lait
- à 15 mois : les pinces inférieures sont entamées
- à 18 mois : les pinces inférieures sont nivelées, les mitoyennes inférieures entamées
- de 2 ans à 3 ans : les mitoyennes inférieures sont nivelées, les pinces supérieures s’entament
- de 3 ans à 4 ans : les pinces supérieures se nivellent
- de 4 ans à 5 ans : les mitoyennes supérieures se nivellent et les dents commencent à jaunir
- après 6 ans, il est difficile d’estimer l’âge du chien en examinant seulement sa dentition
Lorsque la mâchoire inférieure et la mâchoire supérieure sont décalées l’une par rapport à l’autre, on dit que le chien est prognathe. Le prognathisme peut être supérieur ou inférieur. Ce défaut entraîne la non-confirmation du chien.
L’appareil urinaire du chien est formé par les reins et les voies urinaires : uretère, vessie et urètre. En fonctionnant, l’organisme crée des déchets qui sont éliminés dans l’urine, par les reins. Les reins permettent également, par un système de contrôle, de maintenir la quantité d’eau présente dans le corps constante, en déclenchant un ensemble de mécanismes pour éliminer l’eau en excès, ou pour diminuer les pertes, en cas de manque.
Les reins sont situés dans la cavité abdominale, sous la voûte lombaire. Le rein droit est placé un peu en avant du rein gauche. L’urine est collectée dans le bassinet et rejoint la vessie par l’uretère. L’urine est stockée dans la vessie, qui doit pouvoir se distendre raisonnablement, jusqu’au moment où l’urine est expulsée par l’urètre. Le mécanisme de la miction est commandé par un système nerveux complexe.
L’appareil génital mâle
Les testicules sont les glandes sexuelles mâles. C’est dans les testicules que sont formés les spermatozoïdes. Les testicules sécrètent l’hormone mâle : la testostérone. Les testicules sont situés à l’extérieur de la cavité abdominale pour que leur température reste inférieure à celle du corps. Un chien dont les testicules sont situés dans l’abdomen (testicules ectopiques) est stérile, car les spermatozoïdes ne peuvent se former.
Les spermatozoïdes sont collectés dans l’épididyme, puis suivent le canal déférent jusqu’à l’urètre. Le canal déférent s’ouvre sur l’urètre à hauteur de la prostate. La prostate sécrète un liquide qui complète le sperme.
La verge, terminée par le gland, est protégée par un repli de peau : le fourreau. La verge est formée par le corps caverneux, qui se gonfle de sang lors de l’érection, et par l’os pénien. Un renflement situé sur la verge se gonfle fortement au moment du coït, et empêche la rétraction de la verge hors du vagin. Le coït dure quinze à trente minutes, voire plus, et permet l’écoulement du sperme dans les voies génitales femelles.
La cryptorchidie du chien
Pendant le développement du foetus, les testicules migrent de leur position intra-abdominale vers les bourses, par le trajet inguinal. Parfois, les testicules ne sont pas en place dans les bourses. Ils ont été stoppés dans leur migration. On peut les retrouver soit dans l’abdomen, soit dans le trajet inguinal.
Si les deux testicules sont absents, on dit que le chien est cryptorchide. Si un seul des testicules n’est pas à sa place dans les bourses, on dit que le chien est monorchide. Les chiens cryptorchides sont stériles, les chiens monorchides sont féconds.
Si l’anomalie est détectée assez tôt, lorsque le chiot est encore très jeune, un traitement médical peut parfois corriger la position des glandes sexuelles. Lorsque les testicules ne sont pas en place, il est conseillé de faire pratiquer leur ablation, car le chien risque de développer des tumeurs des testicules. Les chiens cryptorchides ou monorchides sont refusés à l’examen de confirmation, et seront donc écartés de la reproduction.
L’appareil génital femelle
Les ovaires sont les glandes génitales femelles. Elles sont situées dans l’abdomen à hauteur des troisième et quatrième vertèbres lombaires. Les ovules, cellules sexuelles, se forment dans les ovaires.
Après l’ovulation, les ovules atteignent l’utérus en empruntant les oviductes, canaux assez fins qui, par leurs contractions, guident les ovules jusque dans l’utérus. L’utérus (ou matrice) est formé par un endothélium, une musculeuse et une séreuse. C’est dans l’endothélium que va s’implanter l’oeuf. La musculeuse peut se détendre énormément.
Le volume d’un utérus en phase de gestation est multiplié par cent par rapport au volume de l’utérus non gestant. Les muscles lisses de la matrice aident à l’expulsion des chiots au moment de la mise bas, grâce à de très fortes contractions. La séreuse, prolongement du péritoine, entoure la partie musculaire de l’utérus. L’utérus est formé de deux cornes utérines et d’un corps terminé par le col de l’utérus, et prolongé par le vagin.
Le vagin de la chienne, situé dans la cavité pelvienne, est incliné à 45°. Il termine l’appareil génital de la femelle. Chez la chienne on compte cinq paires de mamelles : une paire de mamelles inguinales, deux paires de mamelles abdominales, et deux paires de mamelles thoraciques.
Les chiots se disputent souvent les mamelles inguinales, où a lieu la plus forte production de lait. Le lait s’écoule par cinq à huit orifices percés dans chaque tétine.
Le système endocrinien du chien est extrêmement complexe. En médecine humaine, cette science est d’ailleurs exercée par des spécialistes appelés endocrinologues. Nous allons ici simplement donner quelques informations sur les principales glandes du système endocrinien.
Les glandes endocrines n’ont pas de canal excréteur. Leurs sécrétions se déversent directement dans le sang, pour agir sur des récepteurs de l’organisme. Ce sont des vecteurs d’information interne. Les glandes exocrines déversent leurs sécrétions dans le milieu extérieur par un canal excréteur. Par exemple, les glandes salivaires sont des glandes exocrines. Les hormones activent les réactions chimiques naturelles de l’organisme. Elles permettent de maintenir le milieu intérieur stable.
L’hypophyse, de la taille d’un petit pois, est située sous l’encéphale. Elle-même commandée par l’hypothalamus, l’hypophyse est le véritable chef d’orchestre de tout le système endocrinien : elle commande les sécrétions de l’ensemble des glandes endocrines. Deux glandes situées en arrière du larynx forment les glandes thyroïdes.
Les glandes thyroïdes ont un rôle dans le métabolisme de l’eau. Les parathyroïdes, au nombre de quatre, annexées à la thyroïde, régulent le taux de calcium et le métabolisme des os. Les surrénales sont situées en avant des reins. Elles sécrètent l’adrénaline et règlent le métabolisme des glucides et des protides. Le pancréas comprend une partie exocrine, et une partie endocrine. Le pancréas endocrine sécrète l’insuline, hormone de régulation du sucre dans le sang.
Les tumeurs du pancréas peuvent, provoquer une hyperglycémie, augmentation du taux de sucre dans le sang. Les testicules et les ovaires sécrètent les hormones sexuelles dont les rôles sont multiples : libido, caractères sexuels secondaires, maintien de la grossesse…
L’appareil respiratoire du chien débute avec le nez, qui est aussi l’organe de l’olfaction, sens très développé et vital chez le chien. L’air passe ensuite dans les sinus, recouverts par une muqueuse qui protège les voies respiratoires postérieures, et qui tient également un rôle important dans l’olfaction.
Les nombreuses circonvolutions des sinus permettent d’augmenter la surface de contact muqueuse-air, et ainsi de réchauffer l’air et de démultiplier les capacités olfactives du chien. Le larynx, où s’insèrent les cordes vocales, fait la jonction avec la trachée.
La trachée, maintenue ouverte par des anneaux cartilagineux, s’étend du larynx aux poumons. Les deux poumons sont enveloppés dans la plèvre. La trachée se ramifie en de nombreuses bronches de plus en plus petites qui forment l’arbre bronchique. Pour examiner l’appareil respiratoire, le vétérinaire utilise le stéthoscope et la radiographie.
Il peut également effectuer d’autres examens après prélèvement dans les voies respiratoires suivi d’analyses du laboratoire. Rappelons que les canidés, et donc le chien, diminuent la température de leur corps, non pas par la transpiration, mais par la polypnée (accélération de la fréquence respiratoire).
Pour se refroidir, le chien halète : il augmente ainsi le courant d’air dans ses voies respiratoires et refroidit son corps de cette façon.
Le système nerveux du chien est le centre de contrôle du fonctionnement du corps. Des informations remontent jusqu’à lui, et des ordres en émanent et suivent les voies nerveuses jusqu’aux organes, et jusqu’à la cellule. Le système nerveux est divisé en deux parties : le système nerveux central, et le système nerveux végétatif.
Le cerveau, la moelle épinière et les nerfs forment le système nerveux central. Les nerfs sensitifs transmettent des informations au cerveau sur les sensations : le chaud et le froid, la douleur, l’odeur, etc. Ces informations sont analysées par le cerveau, qui va donner l’ordre d’agir. Les informations descendantes vont suivre le trajet des nerfs moteurs.
En fait, comme vous pouvez l’imaginer, ce phénomène est extrêmement complexe, et fait intervenir un nombre élevé de réactions en chaîne. Si on ajoute que le fonctionnement du système nerveux s’imbrique intimement dans les rouages précis des autres organes, on peut avoir une idée de la multiplicité des voies de transmission des informations dans le corps.
Le système nerveux végétatif règle la vie végétative indépendante de la conscience : la respiration, les battements cardiaques, la digestion…
L’olfaction est un sens extrêmement développé chez le chien. L’homme l’a compris depuis longtemps puisqu’il utilise ce don dans de nombreuses activités : chasse, recherche de personnes disparues, recherche d’explosifs, de drogues, etc. Si le monde des hommes est surtout un monde d’images, le monde des chiens est avant tout un monde d’odeurs.
Dans les fosses nasales, on trouve les volutes tapissées par la muqueuse olfactive. Plus la surface de contact avec l’air est importante, meilleures sont les aptitudes du chien au flair. Les chiens au long nez, comme les Bergers allemands, ont plus de flair que nos amis chiens de compagnie. Les informations captées par la muqueuse olfactive sont transmises au cerveau par le nerf olfactif.
Le chien distingue beaucoup mieux les odeurs que l’homme, en particulier les acides gras volatils, dégagés par les graisses d’animaux mais aussi par les sécrétions des glandes de la sueur (les glandes sudoripares). C’est pourquoi on dit souvent que les chiens sentent les personnes qui ont peur. Toute la vie sociale du chien est basée sur les odeurs.
Dès sa naissance, c’est grâce aux odeurs qu’il reconnaît sa mère et qu’il trouve la mamelle nourricière. Les mâles sont capables de détecter une femelle en chaleur à plusieurs kilomètres de distance.
Les chiens voient-ils le monde de la même façon que leur maître ? On peut se poser la question. En fait, l’oeil du chien n’est pas très différent de l’oeil humain. Les yeux sont protégés par les paupières inférieures et supérieures.
Le chien a également une troisième paupière située au coin interne de l’oeil et qu’on ne voit pas en temps normal. Le globe oculaire, sur sa partie non transparente, et les paupières sont tapissés par la conjonctive. Les glandes lacrymales sont situées audessus de l’oeil. Les larmes protègent l’oeil contre les agressions et empêchent le dessèchement de la cornée.
On rencontre chez le chien des pathologies liées à un excès ou à un défaut de larmes. La cornée doit rester transparente pour laisser passer la lumière. Lorsqu’elle est blessée, on observe des vaisseaux sanguins l’envahir afin de favoriser sa guérison. Ces vaisseaux disparaissent ensuite. La rétine est la zone sensible à la lumière, elle transmet les informations lumineuses au cerveau par le nerf optique.
Le cristallin fonctionne comme une lentille, qui se tend ou se contracte pour focaliser la lumière sur la rétine. La vue du chien n’est pas très précise. C’est un sens assez peu développé chez lui, contrairement à l’homme. L’analyse histologique des coupes de rétine de chien nous laisse supposer qu’il distingue assez mal les couleurs.
En fait, on suppose que le chien est plus sensible à certaines couleurs qu’à d’autres ; mais, de toute façon, sa vision des couleurs est sans doute très éloignée de celle de l’homme. Par contre on sait que les chiens voient très nettement les mouvements, et sont donc gênés si leurs proies s’immobilisent.
L’oreille du chien est divisée en trois parties : l’oreille externe, l’oreille moyenne et l’oreille interne :
- L’oreille externe est formée par le conduit auditif externe, profond, et le pavillon de l’oreille, qui est très mobile grâce aux nombreux muscles qui s’y implantent. Le pavillon peut s’orienter dans toutes les directions de l’espace pour capter les moindres bruits. Le conduit auditif externe se termine par le tympan.
- L’oreille moyenne contient trois petits os – le marteau, l’enclume et l’étrier – qui transmettent les sons perçus par le tympan aux cellules auditives. L’oreille moyenne communique avec le pharynx par les trompes d’Eustache.
- L’oreille interne est un organe très complexe qui contient les cellules auditives, en relation avec le nerf acoustique, et un organe de l’équilibre qui renseigne le cerveau sur la position du corps dans l’espace. Une lésion de l’oreille interne entraînera des troubles de l’équilibre. L’ouïe du chien est bien développée ; le chien perçoit les ultrasons.
On a tous entendu parler d’un chien qui a parcouru plusieurs centaines de kilomètres pour retrouver ses maîtres. Odorat très développé, souvenir des odeurs, télépathie, sixième sens, aucune explication scientifique sérieuse n’a encore pu lever le voile sur ces phénomènes.
Les chiens perçoivent avant l’homme les catastrophes naturelles. Ils sentent le danger. Ils savent si leur maître a des problèmes. La plupart des propriétaires de chiens ont développé avec leur animal une complicité de la vie quotidienne, à tel point que la parole devient inutile.
Les chiens nous côtoient tous les jours mais comme tout le monde animal, ils gardent leurs secrets et leurs mystères.
source:http://wamiz.com/